Ferme bio Morlaix

Romarin – Rosmarinus officinalis – Lamiaceae

Publié par Laurent Jacquemin le

Romarin
Rosmarinus officinalis L.
Salvia rosmarinus Schleid.
Lamiaceae

Nom scientifiqueRosmarinus officinalis L.; Salvia rosmarinus Schleid (nouveau nom officialisé en 2017)

Noms vernaculaires: « Rose marine », « Herbe aux couronnes », « Encensier », « Rosier de mer », « Thé Suisse », « Romarin des troubadours », « Roumaniénou » en français; « Rosemary » en anglais; « Romero » en espagnol; « Rosmarino » en italien.

Histoire et originePlante commune du bassin méditerranéen, spontanée sur les collines arides et calcaires. Il est typique de la végétation du maquis et de la garrigue. Il faut introduit au Moyen-Âge dans les jardins médicinaux (Herbularius). Il est l’emblème du triomphe chez les Grecs et les Romains.

A L’Herberaie, le Romarin est notre plante Totem. Il nous accompagne depuis le début de notre histoire. C’est au printemps 2015 que nous avons planté nos premiers rangs et c’est le Romarin qui fut le premier installé à Keruler. Et tristement, c’est aussi la même année, en novembre, que Gilbert, le papa d’Arlette, trépassa suite à une dure et longue lutte de plusieurs années contre un cancer des poumons. Le Romarin est une plante antiseptique pulmonaire et nous accordons beaucoup d’importance à cette vertu médicinale, trop souvent inutilisée en herboristerie, beaucoup plus en aromathérapie.

Parties utilisées: On utilise les feuilles (récoltées au printemps, en été ou à l’automne), les fleurs (plusieurs floraisons annuelles, notamment dès janvier) ou les sommités fleuries.

Composition chimique: Le Romain est très riche en huiles essentielles (10 à 25ml/kg dont : camphre, cinéole, pinène, bornéol, acétate de bornyle et camphène, en proportions variables selon la provenance et les procédés d’extraction). Le Romarin du Maroc et de Tunisie est riche en cinéole, celui d’Espagne est riche en carbures et renferme une certaine quantité de camphre. En effet, le chémotype d’une huile essentielle est relative à un terroir, la plante métabolisant des substances en fonction de ses propres besoins nutritionnels. Il contient également des composés phénoliques (flavonoïdes représentés par des hétérosides du lutéolol et du diosmétol, des flavones , des acides phénols dont les acides caféique, chlorogénique et rosmarinique), des dérivés terpéniques (diterpènes tricycliques tels que carnosol, épirosmanol, rosmanol; triterpènes dont l’acide oléanolique, des lipides et des polysaccharides.

Identification botaniqueArbrisseau touffu à feuillage persistant pouvant dépasser 1m50, à odeur aromatique caractéristique (rappelant celle du camphre de l’encens). Les tiges sont ligneuses et donnent un port plutôt érigé. Les feuilles sont sessiles, coriaces et étroites, à bord enroulé. La couleur est vert sombre sur le dessus et plutôt blanc sur la face interne. Les fleurs bleu pâle, parfois roses ou blanches, maculées de tâches violettes, se présentent en petites grappes, au sommet de la tige. 

Médecine traditionnelle: Le Romarin est utilisé en phytothérapie pour ses qualités aromatiques, amères et astringentes, mais aussi ses propriétés de tonique général, cardio-tonique, tonique circulatoire, tonique digestif, stimulant des cortico-surrénales, anti-inflammatoire, antiseptique pulmonaire, antibactérien, antifongique, anti-spasmodique, anti-oxydant, hypertenseur, stomachique, béchique, anti-diarrhéique, photoprotecteur, radioprotecteur, , hépatoprotecteur, cholagogue et cholérétique, emménagogue, diurétique, anti-rhumatismal et anti-goutteux.

Considéré comme réchauffant et asséchant, il est conseillée dans les cas de surmenage physique et intellectuel (cognition et mémoire), convalescence, asthénies, affections bronchiques et hépatiques, hypercholestérolémie, hypotension, rhumatismes, règles douloureuses, migraines, vertiges, troubles cardiaques nerveux, bronchite chronique, ménopause, prévention contre le cancer (prostate, ovaires, côlon, mélanome). Il arrive à nous faire passer d’un état de faiblesse à un état de force (stimule l’énergie vitale).

Précaution d’emploi: Plante alimentaire, aucun risque connu. L’huile essentielle de romarin est irritante. Respecter les doses. Par précaution, pas d’usage prolongé (préférer plusieurs cures courtes par an).

UTILISATION EN ALCOOLATURE (interne): Galénique qui respecte le Totum de la plante et garantit son efficacité. La forme liquide est à privilégier car elle agit au contact direct des muqueuses. Faire une cure de 21 jours, à raison de 30 gouttes par jour diluées dans un verre d’eau (ou 15 gouttes matin et soir). Faire une cure jusqu’à la fin du flacon (environ 3 semaines), faites une pause d’une semaine et recommencer. Faire 3 à 4 cures consécutives par an pour remarquer des effets concrets.

UTILISATION EN ELIXIR FLORAL (interne ou externe): Pour accompagner les tourments émotionnels, prendre 4 gouttes 3 fois par jour sous la langue tant que le besoin s’en fait ressentir. L’élixir floral de Romarin aide à vivre el moment présent, à être ici et maintenant, en éveillant le mental et la concentration: “Mon corps et mon esprit sont éveillés, je vis dans l’instant présent et l’harmonie”.

UTILISATION EN TISANE (interne): Boire 2 à 4 tasses par jour, en cure de trois semaines pour fortifier et drainer l’organisme.

Autrefois, on confectionnait des poupées symbolisant la personne malade pour l’accompagner dans la guérison.

On fabriquait également des bâtons de fumigation pour plusieurs usages: à la fois la désinfection des maisons après une affection virale, mais aussi pour stimuler la concentration en période de formation et d’instruction.

Complément d’information d’Adeline Larivière-Le Rhun, naturopathe hildegardienne et reflexologue à Vieux-Marché et Plestin-Les-Grèves (29):

Ce qu’en dit Hildegarde de Bingen :
“Celui qui a un ictère prendra de la verveine, deux fois autant de romarin que de verveine*, trois fois autant de crête de coq** que de verveine, … il mettra ces herbes dans un très bon vin et mettra le tout dans un récipient solidement fermé. Qu’il boive de ce vin, à jeun, pendant neuf jours et qu’il en prenne aussi un peu après les repas, …. En effet la chaleur de la verveine et la chaleur de du romarin et la chaleur de la crête de coq … contiennent quelques sucs acides et lorsqu’il sont tempérés par la chaleur du vin, …, ils s’opposent à l’âcreté de la bile et de la mélancolie et guérissent cette maladie…”
Extrait du livre de Hildegarde de Bingen, Les Causes et les Remèdes (causae et curae), Livre IV : Les Remèdes, chap. La gale.
*La verveine dont parle Hildegarde est la verveine officinale.

**La crête de coq est une plante dont je n’ai pas le nom exact, il peut s’agir de plusieurs types de végétaux, je ne l’ai pas identifiée.

Dans ce texte Hildegarde de Bingen nous montre qu’il y a plus de 800 ans le romarin était déjà connu pour son action sur le foie.
On peut très bien imaginer de se faire un vin de plantes à base de romarin et de verveine. dans ce cas on prendra un verre à liqueur soit 2 cuillères à soupe de la boisson entre les repas et avant d’aller se coucher, pendant 9 jours.

Arlette Jacquemin

Paysanne-herboriste biodynamiste

Florithérapie holistique 

Synergie personnalisée d’élixirs foraux sur demande

06.84.03.30.59

Catégories : Par défaut