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Pissenlit – Taraxacum officinale – Asteraceae

Publié par Laurent Jacquemin le

Pissenlit
Taraxacum officinale Web.
Asteraceae

Nom scientifique: Taraxacum officinale Weber (= Taraxacum dens leonis Desf.)

Noms vernaculaires: « Dent-de-Lion », « Or du pré », « Florin d’or », « Salade de taupe », « Laitue de chien », « Cochet », « Couronne de moine », « Fleuron du Roi », « Fleuron de la prairie », en français; « C’hwervizon» en breton; « Dandelion » en anglais; « Dente de leon » en espagnol; « Dente di leone » en italien; « Löwenzahn » en allemand. 

Histoire et origine: Le Pissenlit commence à faire parler de lui au Moyen Âge. Ce sont probablement les invasions barbares qui ont contribué à le répandre plus largement. C’est au XVéme siècle qu’il prend une importance médicale et scientifique. En 1546, Jérôme Bock, botaniste allemand surnommé Tragus, est le premier à lui reconnaître des vertus diurétiques, auxquelles il doit son nom populaire français « Pisse-en-lit ». Pour Tabernaemontanus, apothicaire allemand du XVIème siècle, docteur en médecine à Paris, le Pissenlit est vulnéraire. Il faut attendre le XVIIIème siècle pour qu’il soit utilisé dans les maladies du foie, puis il est peu à peu abandonné par la médecine populaire.

Ce n’est qu’au XIXème siècle qu’il prend une place de choix en phytothérapie. Place qu’il n’a jamais perdu jusqu’à aujourd’hui. Les Suisses l’appellent « Franzosesalat », tellement étonnés de voir les français consommer fleurs et feuilles en salade.

Parties utilisées: On utilise les racines (récoltées à l’automne avant les premières gelées ou en tout début de printemps si l’hiver est doux), les feuilles (récoltées au printemps, avant la floraison) et les fleurs (au printemps ou en été). Les graines ne sont pas utilisées en phytothérapie mais sont fortement appréciées des oiseaux (surtout du Chardonneret élégant!).

Composition chimique: Au niveau du métabolisme primaire, le Pissenlit est très riche en inuline, lévulose, mannitol (surtout dans la racine récoltée à l’automne), acides gras essentiels de la série Oméga, acides aminés dont la choline, minéraux (fer, magnésium, calcium, potassium, souffre, silice, manganèse), Vitamines A, B, C et enzymes.

Au niveau du métabolisme secondaire, il contient des acides phénoliques (acide caféique, acide hydroxycinamique), des alcools triterpéniques (taraxastérol et leurs dérivés), des flavonoïdes (taraxanthine), des lactones sesquiterpéniques (germacranolide), des stérols, de la coumarine, des huiles essentielles.

Identification botaniquePlante vivace de 15 à 30 cm de haut commune des prairies et jardins. Les feuilles sont en rosette, basales, glabres, profondément coupées en dents aigues (d’où son nom vernaculaire de “Dent de lion”), molles. Elles peuvent être pennatifides (feuille simple profondément découpée jusqu’au milieu de chaque moitié du limbe). Les capitules floraux solitaires sont portés par une hampe fistuleuse (pédoncule constitué comme un tube). Ils sont composés de fleurs ligulées et semblables (capitules ligulés). Les poils représentant le calice entourent la corolle de couleur jaune safran. La racine est pivotante et épaisse. Le fruit est un akène portant une aigrette caractéristique, pappus blanc dont les soies s’étalent en entonnoir et permettent aux akènes de se disperser par le vent.

Particularité botanique: la parthénogenèse. Le Pissenlit est une des rares plantes à chlorophylle à pouvoir se reproduire par parthénogenèse, c’est-à-dire sans fécondation d’un organe femelle par la semence mâle. On parle de “clonage naturel”. La plante se reproduit par multiplication d’une cellule initiale. Les clones d’une même population sont donc tous identiques. L’inconvénient est que l’absence de variations génétiques ne permet pas l’adaptation à des conditions de vie changeantes, par contre, elle permet une colonisation rapide du milieu.

Médecine traditionnelle: Le Pissenlit est utilisée en phytothérapie pour ses propriétés de tonique amer, apéritif, digestif, draineur hépato-biliaire, cholagogue, cholérétique, hypocholestérolémiant, dépuratif sanguin, diurétique, laxatif, antiscorbutique et circulatoire. Il a une action préventive contre les calculs urinaires, il protège le tissu conjonctif. De ce fait, il est utilisé dans les cas de congestion du foie, insuffisance hépatique et biliaire, cholestérol, lithiase biliaire et rénale, rhumatisme, arthrose, goutte, fermentation intestinale, constipation, troubles circulatoires, varices, hémorroïdes, jambes lourdes, anémie, anorexie, dermatose, dartres, eczéma, furonculose, obésité, surpoids, cellulite.

Précaution d’emploi: Plante alimentaire, aucun risque connu. 

UTILISATION EN TISANE OU DÉCOCTION – Feuilles, fleurs ou racines (interne): Mettre 5 à 10 g de feuilles ou fleurs pour 1 litre d’eau froide, faire chauffer à couvert jusqu’à frémissement, couper le feu, laisser infuser 10 à 15 minutes. Boire 2 à 4 tasses par jour. Pour les racines (20 g fraîches ou 15 g sèches pour 1 litre), faire une décoction de 10 à 15 minutes, filtrer et boire dans la journée.

UTILISATION EN ALCOOLATURE (interne): Galénique qui respecte le Totum de la plante et garantit son efficacité. La forme liquide est à privilégier car elle agit au contact direct des muqueuses. Faire une cure de 21 jours, à raison de 30 gouttes par jour diluées dans un verre d’eau (ou 15 gouttes matin et soir). Faire une cure jusqu’à la fin du flacon (environ 3 semaines), faites une pause d’une semaine et recommencer. Faire 3 à 4 cures consécutives par an pour remarquer des effets concrets. L’alcoolature de Pissenlit soutient les métabolismes du cholestérol et de la glycémie, la santé hépato-biliaire, la santé gastro-intestinale (effet prébiotique) et la détoxication du corps.

UTILISATION EN ELIXIR FLORAL (interne ou externe): Pour accompagner les tourments émotionnels, prendre 4 gouttes 3 fois par jour sous la langue tant que le besoin s’en fait ressentir, ou dans le creux de la main (chakra de la main relié directement au chakra du cœur), ou dans l’eau d’un bain de pieds (l’eau étant utilisé comme vecteur énergétique). L’élixir floral de Pissenlit est un élixir qui apporte de la fluidité, de la détente émotionnelle et de l’équilibre. Il restaure l’équilibre énergétique en décontractant les tensions du corps et de l’esprit grâce au message subtil de la fleur :”Mon corps se détend, je laisse les tensions physiques, émotionnelles et intellectuelles se dissoudre“. Son action énergétique et vibratoire facilite la fluidité des échanges du corps physique avec le corps subtil, décontracte les tensions du corps et de l’esprit, favorisant ainsi l’harmonie et l’équilibre. Il convient aux personnes qui se sentent particulièrement tendues, que ce soit musculairement, intellectuellement ou émotionnellement et accompagne aussi à merveille les massages (une à deux gouttes ajoutées à l’huile de massage).

UTILISATION EN CUISINE: Les feuilles peuvent être consommées en salades et apportent de nombreux bienfaits diurétique, mais surtout nutritifs (riches en vitamines et minéraux). Les fleurs sont utilisées pour préparer une “cramaillotte, aussi appelée “miel de Pissenlit”, condiment sucré à tartiner permettant de profiter des flavonoïdes de la plantes (puissants antioxydants). Avec les fleurs on prépare également un Vin de Pissenlit (Dandelion wine) et une limonade pétillante.

UTILISATION EN BIODYNAMIE: En agriculture biodynamique, les fleurs de Pissenlit séchées sont utilisées pour élaborer une préparation du compost (506), qui permet de vitaliser le compost et d’y apporter des forces de vie spécifiques. Les préparations biodynamiques du compost sont réalisées à partir de six plantes médicinales majeures (Achillée millefeuille, Camomille Matricaire, Ortie, Chêne, Pissenlit, Valériane) et guident l’évolution du compost vers un humus de qualité, favorisant la résilience des cultures.

Légendes: Il est coutume de dire que souffler sur une infrutescence de Pissenlit permet de faire se réaliser des vœux (si toutes les graines avec leur pappus se détachent du réceptacle au premier souffle). On peut également se servir de cette technique pour savoir l’heure qu’il est, car en soufflant trois fois dessus, sans exagération, on dit que le nombre de graines qu’il reste indique l’heure.

Arlette Jacquemin

Paysanne-herboriste biodynamiste

Synergie personnalisée d’élixirs foraux & Soin au pendule équatorial (à distance)

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