Ginkgo
Ginkgo biloba L.
Ginkgoaceae
Nom scientifique: Ginkgo biloba L.
Noms vernaculaires: « Arbre aux quarante écus », « Arbre aux cent écus », « Arbre aux cheveux de Vénus », « Arbre de vie », « Arbre aux abricots d’argent », « Abricotier d’argent » en français ; « Maidenhair tree» en anglais.
Histoire et origine: Originaire d’Asie, il était aussi répandu en Europe et en Amérique du Nord. Il est aujourd’hui le seul représentant vivant de l’ordre des Ginkgoales, groupe des Gymnospermes (dont dépendent aussi les conifères) comprenant la famille des Ginkgoacées. Des feuilles fossiles ont été retrouvées permettant de dire qu’il existait il y a 250 millions d’années. Pendant le Jurassique et le Crétacé (il y a 144 millions d’années), il était encore abondant et répandu. A la fin de l’ère secondaire, en raison de cataclysmes géologiques, il va petit à petit disparaître (il y a 65 millions d’années). L’extinction des dinosaures et de certains reptiles ont accentué ce déclin. Les Ginkgos ont survécu en Chine et se rencontraient dans les monastères des montagnes et dans les jardins des temples où les moines bouddhistes cultivaient l’arbre pour ses nombreuses qualités.
En 2700 avant J-C, l’empereur Chen Nong, nommé le divin agriculteur, décrivait dans le plus ancien traité de médecine, le Chen Nong pents’ao, 365 substances à visée thérapeutique dont 240 plantes et parmi elles les feuilles de Ginkgo biloba. C’est à la fin du XVIIIème siècle que le Ginkgo biloba revient en Europe, les premiers arbres furent plantés dans les jardins botaniques.
Le ginkgo a résisté à la bombe atomique lâchée par les américains le 6 août 1945 sur Hiroshima. Il fut le premier arbre à bourgeonner au printemps 1946. Depuis, de nombreuses recherches scientifiques montrent sa grande résistance aux agents mutagènes : gaz toxique, pollutions industrielles, radiations.
Parties utilisées: On utilise les feuilles (juste avant le changement de couleur jaune à l’automne) et les bourgeons au printemps (jeunes pousses). Les feuilles d’automne sont les plus riches en biflavonoïdes. En MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise), c’est la graine lavée sans sa coque qui est utilisée (l’ovule), mais elle présente une trop grande toxicité pour être utilisée en Occident (utilisée notamment pour l’asthme, les pertes vaginales et l’incontinence urinaire).
Composition chimique: Le Ginkgo est constitué de composés phénoliques tels que les flavonoïdes (kaempférol, quercétine, lutéoline), biflavonoïdes (bilobétol, ginkgétol), proanthocyanidine, lactones sesquiterpéniques (bilobalide), lactones diterpéniques (ginkgolides A, B, C, J, M), acides organiques (acide shikimique), acides anacardiques (acides ginkgoliques), stérols, alcools, cétones, sucres.
Identification botanique: Arbre dioïque de forme pyramidale, à croissance très lente (mâle et femelle sont séparés). Chez les sujets jeunes, le port rappelle un peu celui des conifères mais de façon moins rigide. Le tronc est étroit, rigide et présente de profonds sillons ; l’écorce est brune puis avec l’âge devient grisâtre, épaisse et fissurée de grossiers sillons. Il se divise en plusieurs grandes branches dressées et dimorphes.
Les feuilles représentent à elle seules l’originalité du Ginkgo biloba. C’est le seul arbre qui possède des feuilles bilobées. Celles-ci sont réunies en bouquets au bout d’un pétiole assez long sur les rameaux courts latéraux, isolés sur les rameaux longs où elles sont alternes.
Chaque feuille est pétiolée et possède un limbe relativement développé et aplati en éventail, de 4 à 10 cm de long, de couleur vert foncé à vert jaunâtre voire jaune en automne, profondément bilobé à l’opposé du pétiole. Le bord de la feuille est lisse sur la partie latérale, et légèrement sinueux par ailleurs. La nervation est dichotomique, c’est-à-dire que les deux nervures parcourant le pétiole se ramifient dans le limbe en 2 branches égales qui se ramifient à leur tour à 3 ou 4 reprises. Cette absence d’anastomose entre les nervures est considérée comme primitive, unique au Ginkgo biloba. Les feuilles sont caduques ayant une faible odeur caractéristique et une saveur légèrement amère. On écrit parfois que la feuille de Ginkgo biloba ressemble à un rein, on la dit alors réniforme. Elle est encore dite flabelliforme car elle rappelle le flabellum, l’éventail de parade des pharaons égyptiens.
Les bourgeons poussent également sur les rameaux courts et longs, mais aussi sur les branches et même sur le tronc, ce qui est encore une particularité du Ginkgo biloba. Les bourgeons sont toniques et bruns ; la base est large et entièrement insérée sur les rameaux latéraux courts et alternes.
Les fleurs sont elles aussi fixées aux rameaux, mais seulement et toujours sur les rameaux courts. Le Ginkgo biloba étant un arbre dioïque (arbres mâles et femelles séparés), produisant donc soit des fleurs mâles soit des fleurs femelles. Les fleurs mâles sont regroupées en chatons jaunâtres réunis par 2 à 5 en bouquet long de 4 à 7 cm au bout des rameaux latéraux. Les étamines nombreuses sont implantées selon une disposition lâche. Les fleurs femelles sont nues, sans enveloppe florale, groupées par paire, ou par 3, ou encore isolées longuement pédonculées, vertes, à l’extrémité fourchue, claviforme, pourvues de 2 ovules libres.
Le fruit est une drupe (fruit charnu dont la graine est séparée de la chaire par un endocarpe dur, lignifié) ovoïde de 2 à 3 cm de diamètre, à péricarde pulpeux, longuement pétiolé. Il ne pousse que sur les arbres femelles. En automne, d’octobre à novembre, intervient sa maturité. Il tombe alors au sol car c’est fruit indéhiscent (il ne s’ouvre pas), se décompose vite et dégage alors une forte odeur de beurre rance. Celle-ci est due à l’acide butyrique qu’il contient. Il a le goût d’une amande.
Le Gingko biloba est un arbre qui peut se reproduire de 2 manières: par une reproduction sexuée bien particulière, ou par une reproduction asexuée aisée par bouturage.
Médecine traditionnelle: Le Ginkgo est utilisé en phytothérapie pour ses propriétés cardiovasculaires et cérébrales (cf. vidéo de Christophe Bernard dans son article sur le Ginkgo pour Althea Provence – lien en bas de cet article). Il facilite la circulation sanguine cérébrale en augmentant l’irrigation, en améliorant la circulation sanguine périphérique et il stabilise les parois vasculaires.
Il est conseillée dans les cas d’insuffisance circulatoire cérébrale, vertiges, picotements, troubles auditifs (acouphènes), céphalées, troubles de la mémoire, troubles de la motricité, troubles vasculaires périphériques (varices, crampes, hémorroïdes), maladie de Raynaud, maladies neurodégénératives et Alzheimer. Il améliore la performance mentale des personnes âgées et est indiqué de façon générale dans les déficits cérébraux.
Précaution d’emploi: Le Ginkgo est contre indiqué chez les personnes sous anticoagulants. Fluidifiant le sang, il est à déconseillée également avant une opération chirurgicale ou aux hémophiles. Les formes hydroalcooliques sont contre-indiquées chez les enfants, femmes enceintes et allaitantes.
UTILISATION EN ALCOOLATURE (interne): Galénique qui respecte le Totum de la plante et garantit son efficacité. La forme liquide est à privilégier car elle agit au contact direct des muqueuses. Faire une cure de 21 jours, à raison de 30 gouttes par jour diluées dans un verre d’eau (ou 15 gouttes matin et soir). Faire une cure jusqu’à la fin du flacon (environ 3 semaines), faites une pause d’une semaine et recommencer. Faire 3 à 4 cures consécutives par an pour remarquer des effets concrets.
UTILISATION EN TISANE (interne): Boire 2 tasses le matin et une à midi, en cure de trois semaines pour fortifier et drainer l’organisme.
Arlette Jacquemin
Paysanne-herboriste biodynamiste
Florithérapie holistique
Synergie personnalisée d’élixirs foraux sur demande
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