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Monographie de l’Argousier – Hippophae rhamnoïdes – Eleagnaceae

Publié par Laurent Jacquemin le

Argousier
Hippophae rhamnoïdes L.
Eleagnaceae

Nom scientifiqueHippophae rhamnoides L. A ne pas confondre avec l’Arbousier (Arbutus unedo).

Noms vernaculaires: « Faux nerprun », « Bourdaine marine », « Saule épineux », « Épine marrante », « Griset  », « Olivier de Sibérie », « Ananas de Sibérie » en français; « Sea buckthorn» en anglais.

Histoire et origineL’Argousier est apparu à la fin de l’ère glaciaire. Originaire des hauts plateaux d’Asie, notamment du Tibet et des steppes de l’Altaï, il s’est propagé au fil des siècles à travers l’Europe, les pays de l’ex-Union soviétique et le Canada. Il apprécie particulièrement les régions froides. Gengis Khaan, fondateur de l’empire mongol, l’employait couramment pour prendre soin de ses chevaux, car les baies procurent un pelage brillant à ces animaux (« hippo» = cheval; « phaos » = reluire). Il fut longtemps utilisé en médecine tibétaine comme fortifiant, comme traitement des affections cutanées, respiratoires, digestives et certaines affections gynécologiques. En Europe, on distingue trois sous espèces :

– Ssp. rhamnoides L. sur les dunes de la Manche, de la Mer du Nord et jusqu’à la Mer Baltique.

– Ssp. fluviatilis Soest sur les rives du Rhin et des cours d’eau alpins (Durance).

– Ssp. carpatica Rousi sur les rives orientales du Danube.

Parties utilisées: On utilise les feuilles (récoltées en mai-juin), les baies et les graines (août-septembre).

Composition chimique: Les baies d’Argousier contiennent des acides aminés essentiels, des acides gras saturés (20 à 40% d’acide palmatique et acide palmitoléique), des acides gras insaturés (6 à 80% d’acide oléïque, d’acide linoléïque – oméga 6, d’acide linolénique – oméga 3) et autres acides organiques (acide malique). Elles sont très riches en vitamines: vitamine C (30 fois plus que l’orange), vitamines B (B1, B2, B6, B9, B12), vitamine E (200 mg pour 100 g) et vitamine K. Elles contiennent également des minéraux (azote, fer, calcium, phosphore, silicium), des oligo-éléments (zinc, cuivre, manganèse, magnésium, potassium, sodium), des phytostérols, des flavonoïdes et caroténoïdes (lycopène et bétacarotène = provitamine A; 10 fois plus que dans la carotte), des sucres simples (fructose, glucose, xylose).

Identification botaniqueArbre ou arbuste rustique, fortement épineux, dioïque pouvant atteindre 9 à 15 m en Asie, s’accommodant de sols maigres et caillouteux et recherchant la lumière et le soleil. L’arbre peut être utilisé en clôture. Le bois est apprécié des tourneurs. Les rameaux sont blancs argentés, les feuilles argentées et caduques sont structurées et alternes. Les fleurs insignifiantes vont donner des baies acidulées, jaune oranger lumineux. Ils comptent parmi les fruits les plus nutritifs et vitaminés recensés dans tout le règne végétal. La graine est unique, ovoïde. Les racines sont traçantes, ramifiées et peuvent atteindre 15 à 20 m. Elles portent des nodosités, comme les Fabacées, apportant de l’azote au sol et aux plantes compagnes.

Médecine traditionnelleL’Argousier s’impose comme le meilleur fournisseur de vitamine C, le plus puissant des antioxydant naturel: elle lutte pour détruire les molécules oxygénées ou les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire. Le rôle de la vitamine C est important dans le métabolisme du collagène, des hormones, dans l’assimilation du fer et dans la production d’anticorps. C’est une vitamine fragile qui ne se stocke pas, elle est détruite à la cuisson (nos besoins journaliers vont de 80 à 100 gr par jour). En phytothérapie, on utilise l’Argousier pour ses propriétés antiscorbutique (anémie, scorbut – maladie provoquée par une forte carence en vitamine C), antioxydante majeure (protecteur cellulaire, récupération du sportif, sevrage tabagique, prévention du vieillissement, ostéoporose, affections cutanées), tonique (asthénies, fatigue chronique, immunité), stimulant enzymatique, antiseptique (grippes, maladies infectieuses récidivantes), astringent, vermifuge.

Précaution d’emploi: Plante alimentaire, aucun risque connu (pas d’effets indésirés). ATTENTION, plante déconseillée aux personnes sous traitement anticoagulant. Une cure courte n’aura que peu d’effet, faire 3 à 6 mois de cure.

UTILISATION EN ALCOOLATURE (interne): Galénique qui respecte le Totum de la plante et garantit son efficacité. La forme liquide est à privilégier car elle agit au contact direct des muqueuses. Faire une cure de 21 jours, à raison de 30 gouttes par jour diluées dans un verre d’eau (ou 15 gouttes matin et soir). Faire une cure jusqu’à la fin du flacon (environ 3 semaines), faites une pause d’une semaine et recommencer. Faire 2 à 3 cures consécutives par an pour remarquer des effets concrets. 

L’alcoolature d’Argousier soutient la santé cutané (peau et muqueuses – sécheresses oculaire, vaginale, buccale), cardiovasculaire (renforce globalement le système cardiaque), intestinale (améliore l’activité du tractus intestinal), digestive et le tonus global de l’organisme (entretient l’énergie et le tonus, soutient le système immunitaire et contribue aux défenses naturelles du corps). 

Arlette Jacquemin

Paysanne-herboriste biodynamiste

Révélatrice de compétences

Gardienne de la Terre

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