Santé. L’Herberaie cultive et transforme les plantes médicinales

Publié par riahik le

Arlette Paysanne Herboriste à Plouigneau nous présente son séchoir rempli de fleurs de Sureau

Santé. L’Herberaie cultive et transforme les plantes médicinales

Il y a un an, Arlette a créé l’Herberaie à Plouigneau (Finistère). De la Croix-Rouge à Keruler, elle cultive et transforme des plantes aromatiques et médicinales pour en faire de délicieuses tisanes de bien-être.

Arlette Paysanne Herboriste à Plouigneau nous présente son séchoir rempli de fleurs de Sureau

Partout en Europe, l’Ignacienne Arlette Jacquemin serait herboriste. Sauf en France. Ici elle est herbaliste ou encore, précise-t-elle avec un sourire, « productrice, cueilleuse, transformatrice de plantes aromatiques et médicinales ».

« C’est ça que je voulais faire »

Car en France, le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941 sous le régime de Vichy. Un état de choses qui perdure jusqu’à nos jours. Mais peut-être plus pour longtemps. « Actuellement, il y a une mission parlementaire pour tenter sa réhabilitation. Une première avait échoué. Peut-être que cette fois-ci, c’est la bonne », espère Arlette Jacquemin.

Son amour pour les plantes est né il y a cinq ans. Un peu par hasard. « J’ai eu des jumeaux prématurés. Quelqu’un m’a parlé du bienfait de certaines plantes sur l’allaitement, explique la jeune maman. Et ce fut le déclic. Je savais que c’était ça que je voulais faire, l’herboristerie. »

Camomille, calendula, romarin…

Un bonheur ne vient jamais seul. À la recherche d’une école d’herboristerie, elle découvre qu’il en existe une, tout près d’ici, à Plounéour-Ménez. L’école bretonne d’herboristerie Cap Santé dispense en deux ans une formation « de transmission de savoir sur l’utilisation des plantes ». Certificat d’étude en poche, Arlette Jaquemin n’a pas tardé à créer son activité de l’Herberaie. Son but étant « d’accompagner les maux des gens locaux ».

C’est chez elle, à Keruler en Plouigneau, sur un petit terrain de 300 m2, qu’elle a commencé à semer et faire pousser ses plantes. Un espace qui s’est avéré très vite trop petit pour faire éclore camomille, calendula, romarin, pensée sauvage, pour ne citer qu’elles.

Un laboratoire flambant neuf

Un ami est venu à son secours et a offert gracieusement un terrain de 5 000 m2 près de la Croix-Rouge. « Car je ne suis pas agricultrice, et il est très difficile d’acquérir de la terre agricole », regrette Arlette.

Quant à la préparation des plantes, c’est dans sa cuisine que son activité a commencé. Mais très vite, là aussi, l’espace s’est avéré peu approprié. Et aujourd’hui, un laboratoire flambant neuf jouxte la maison. Une installation avec pressoir, bains-marie, et un séchoir à la température réglée à 25 degrés.

« C’est ici, dans mon séchoir, que je m’éclate vraiment », confie l’herbaliste avec un grand sourire. Un espace qui embaume. Pour l’heure, l’ortie, le sureau ou encore la rose gallic y développent leurs arômes. Et pour terminer la visite, une tisane s’impose. Un cocktail de bruyère, menthe poivrée et calendula qui apporte la touche finale gustative !

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